La scoliose

La scoliose

Scoliose vient du grec skolios = tortueux. C'est avec l'avènement de la radiographie que peu à peu médecins et chirurgiens ont oublié cette réalité et ont essentiellement caractérisé la scoliose par une courbure frontale de la colonne vertébrale.

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Il faut distinguer 2 types de scolioses :

 

1 - Examen clinique

Scoliose

  • l'enfant est examiné debout, dévêtu.
  • On apprécie une dénivellation des épaules. Une asymétrie de la taille.
  • On précise l'équilibre frontal du rachis en abaissant un fil à plomb de l'épineuse de C7 qui doit passer par le pli inter-fessier. Le déséquilibre est mesuré par la distance qui sépare le fil du pli, en millimètres.
  • La matérialisation des épineuses permet d'objectiver la flèche horizontale de la courbure.
  • On précise la souplesse du rachis par la distance doigt-sol en position penchée en avant et par les amplitudes de mobilité du tronc en inclinaison latérale. On demande ensuite à l'enfant de se pencher en avant, les mains jointes entre les jambes.

 

En cas de scoliose, on voit se former une gibbosité (bosse) qui permet d'affirmer l'existence d'une lésion structurale

  • L' examen radiographique du dos en position couchée permet de bien séparer la scoliose de l'attitude scoliotique :
    en cas d'attitude scoliotique, les courbures disparaissent ...
  • De plus, en cas de scoliose, la radiographie permet de mesurer son indice de Cobb (on repère le plateau supérieur de la vertèbre neutre supérieure et le plateau inférieur de la vertèbre limite inférieure : leur convergence délimite l'angle de la scoliose ou angle de Cobb), et de mesurer la rotation vertébrale. La torsion persiste sur la radiographie de l'enfant couché sur le dos en cas de scoliose.
  • L'examen radiologique permet aussi de juger l'âge osseux par le test de Risser. L'âge osseux ainsi déterminé sera un élément fondamental pour le pronostic et la décision thérapeutique.
  • On évalue également cette maturation par les signes cliniques de puberté. L'apparition des poils pubiens et des premiers signes pubertaires témoignent du début de la phase de croissance rapide (augmentation du volume testiculaire, développement de la verge, pilosité pubienne chez le garçon ; développement des seins, poils pubiens et axillaires chez la fille).
    L'arrivée des règles chez la fille, correspond par contre au début de la diminution de la vitesse de croissance du rachis, pour les garçons c'est l'apparition des poils de moustache, la barbe signe la fin de croissance.

 

2 - En résumé

Scoliose

  • Nous ne détaillons ici que la scoliose dite " idiopathique ", c'est à dire sans cause reconnue qui représente plus de 75 % des cas et qui apparaît chez un enfant en pleine santé, sans aucun antécédent pathologique.
  • Bien qu'un facteur héréditaire paraisse certain, beaucoup d'autres hypothèses ont été avancées mettant en cause des facteurs neurologiques, musculoligamentaires, mécaniques ou biochimiques.
  • La cause réelle reste inconnue, mais il semble qu'il y ait une rupture de l'équilibre rachidien au niveau du système nerveux central.
  • On sait que la scoliose dorsale et dorsolombaire idiopathique se constitue avant l'âge de 6 ans, et même probablement lors de la première année. Lorsqu'on examine par exemple des radiographies pulmonaires de nourrissons devenus ensuite scoliotiques beaucoup plus tard, on se rend compte parfois qu'il était possible de prévoir cette évolution sur les clichés.
  • Les filles sont 8 fois plus atteintes que les garçons.
  • Les scolioses dorsales droites (côté de la convexité) et lombaires gauches sont de loin les plus fréquentes.Scoliose
  • Il y a une trentaine d'années, 80 % des scolioses étaient découvertes avec des angles supérieurs
    à 30 %.
  • Actuellement, 95% des scolioses sont découvertes à moins de 30° d'angulation grâce au dépistage systématique mené par les médecins.
  • Il est évident que toute grande scoliose a un jour été petite et c'est au stade de la petite scoliose qu'il faut agir afin d'éviter qu'elle ne devienne une grande scoliose.
  • Tout le problème actuel de la scoliose est de dépister et de prévoir l'évolution d'une petite scoliose afin de décider du traitement qui empêchera cette évolution naturelle.

 

3 - Surveillance :

  • Lorsque la scoliose est diagnostiquée, il convient de se faire une idée de son évolutivité et de débuter la surveillance. Celle-ci se fait habituellement tous les 6 mois, mais en période de début de puberté certaines courbures peuvent nécessiter d'être examinées tous les 3 mois.
  • Le bilan radiographique doit se faire sur des grands clichés du rachis en entier.
    Une fois par an : face et profil debout et âge osseux (main gauche de face et coude gauche face et profil), et une fois : face debout et face couché.
  • Il faut répéter l'ensemble de l'examen clinique et prêter particulièrement attention à la morphologie de l'enfant.
    C'est l'aggravation de la gibbosité et du déséquilibre qui sont des éléments pronostiques importants.

 

4 - Traitement

  • Il ne faut pas espérer que la kinésithérapie fasse disparaître une courbure scoliotique, par contre elle est un adjuvant indispensable du traitement de la scoliose quels que soient les autres traitements mis en œuvre.
  • Il ne faut plus attendre 30° d'angulation pour poser l'indication d'un corset. Une scoliose de moins de 20° avec un déséquilibre, une gibbosité qui s'aggrave, peut faire l'objet d'un traitement par corset.
  • Dans les cas les plus graves la chirurgie reste parfois indiquée.

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